lundi 2 février 2009

Besoin de solidarité numérique


L’Afrique ne doit pas être toujours dépendante de l’aide européenne, c’est pourquoi «SENumérique» (Sénégal – Numérique) s’est investie dans l’initiation dans les foyers aux TIC avec le soutien de partenaires dont l'Association "SunuDiaspora", le CSN, la Zone 7B de Grand Yoff de l'ODCAV 1 de Dakar.

Notre association «SENumérique» s’engage aussi à lutter pour que le Sénégal, et l’Afrique d’une manière générale ne ratent pas le train des TIC.

«SENumérique» qui a pour vocation la lutte pour l’élimination de la fracture numérique au Sénégal, recherche des partenaires dans le domaine des Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (N.T.I.C).

Maître Abdoulaye WADE, Président de la République du Sénégal, dans un déclaration disait : «Au lieu de passer par le développement de l’agriculture, la transformation, l’industrialisation du XIXe siècle, nous sautons à pieds joints dans le numérique. À partir de là, par un effet de feed back, nous allons agir sur le reste. Nous allons utiliser le numérique dans la lutte contre la pauvreté».

S'appropriant cette allégation du Président WADE, nous travaillons à faciliter l'accès de tous les sénégalais aux Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication, à les regrouper en vue de réaliser des projets fiables dans ce secteur, et à réaliser d'autres initiatives dans le même esprit.

Devant le bon accueil des sénégalais et des sollicitations répétées pour d'autres services, nous souhaiterions élargir notre champ d'application, avec la recherche de nouveaux partenaires pour la réalisation de nouveaux projets.

Disposant de moyens modestes pour mener avec succès de telles opérations, nous nous tournons aujourd'hui vers tous ceux qui le terme de solidarité numérique n’est pas une vaine expression, pour être dans de bonnes dispositions de concrétiser d’autres projets de plus grande envergure.

Nous vous invitons donc de bien vouloir vous joindre à nous pour relever ces défis, ou, au cas échéant, de nous orienter vers d’autres interlocuteurs susceptibles de nous apporter ce précieux soutien.

Vous trouverez ci-joint la présentation de nos projets. (Voir par ailleurs.)

lundi 11 février 2008

« Et si les entreprises subventionnaient l'accès à Internet personnel de leurs salariés... »

interview


C'est l'une des idées phares de la proposition de loi que vient de déposer le député UMP Frédéric Lefebvre. Il suggère aussi le remboursement partiel des abonnements de téléphonie mobile.
Propos recueillis par Philippe Crouzillacq, 01net., le 11/02/2008 à 17h17


Frédéric Lefebvre, député UMP des Hauts-de-Seine, vient de rédiger une proposition de loi pour inciter les entreprises à prendre en charge une partie des abonnements de téléphonie mobile et à Internet de leurs collaborateurs, en contrepartie de déductions de charges.
L'initiative, déjà évoquée au mois de janvier, devrait rencontrer un certain écho. La France compte en effet 52 millions d'abonnés au téléphone portable et 15 millions de clients à Internet. Et les sommes dépensées sont considérables : 327 euros par an en moyenne pour le téléphone portable et 245 euros par an, pour l'accès à Internet. Soit au total près de 3,5 % du budget des ménages.
01net. : Vous venez de déposer une proposition de loi visant à faire prendre en charge par les entreprises les abonnements de téléphonie mobile et d'accès à Internet des salariés. Comment vous est venue cette idée ?

Frédéric Lefebvre : Tout a commencé par un débat à la radio avec le directeur du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), Robert Rochefort, à propos du pouvoir d'achat des Français. Celui-ci évoquait ces « dépenses contraintes » et désormais « incompressibles », générées par l'utilisation des nouvelles technologies et qui pèsent aujourd'hui sur le pouvoir d'achat des ménages. Ces abonnements au téléphone portable et à Internet sont très souvent réglés par prélèvement automatique. Un mécanisme certes indolore, mais dont les effets se font lourdement sentir à la fin du mois dans bien des foyers.
Certes, mais pourquoi l'entreprise devrait-elle précisément prendre en charge ce type de dépenses ?

Aujourd'hui à un moment ou à un autre, tout le monde utilise son téléphone portable pour des raisons professionnelles. Cela va du cadre sollicité par sa société quand il est en RTT, aux femmes de ménage qui utilisent le téléphone mobile comme un outil central de la gestion du temps. En sortant de l'émission de radio dont je vous parlais, j'ai pris un taxi et le chauffeur était scotché à son portable. Alors, je lui ai demandé si son entreprise prenait en charge son abonnement. Il m'a répondu que ce n'était pas le cas. Petit à petit l'idée a fait son chemin. S'agissant de l'accès à Internet, cela s'inscrit dans une logique de démocratisation des nouvelles technologies et dans le développement de la démocratie sociale dans l'entreprise.
Justement, pour les entreprises ces coûts de prise en charge ne sont-ils pas prohibitifs ?

Non. Car ce mécanisme de soutien s'accompagnera de déduction de charges. Je propose que les abonnements à Internet et au téléphone portable d'un salarié puissent être pris en charge par son employeur dans la limite annuelle de 1200 euros. Cette somme serait déduite des charges de l'entreprise. Par exemple, quand une entreprise affecte 100 euros en salaire, elle dépense 180 euros au total. En revanche, en cas de prise en charge de l'accès à Internet et du téléphone portable d'un collaborateur, les 100 euros déboursés par l'entreprise ne lui coûteraient au final que 60 euros, après déduction de charges.
Les entreprises n'ont-elles pas déjà la possibilité de rembourser les dépenses de téléphone portable de leurs cadres ?

Oui, mais cette pratique est souvent mal vécue de la part d'organismes, comme l'Urssaf, qui se montrent très suspicieux vis-à-vis de ce type d'initiative. Je souhaite un dispositif qui soit à la fois incitatif et transparent, et où tout le monde puisse s'y retrouver, comme c'est le cas aujourd'hui pour le don au salarié de matériel informatique amorti. Il s'agit d'un côté de contribuer à une mise à niveau de l'équipement Internet des ménages et de l'autre, d'adapter l'entreprise et l'Administration aux nouveaux modes de vie des Français.
Quelles sont pour l'instant les réactions à votre initiative ?

On est passé en quelques semaines de l'inquiétude à l'intérêt. Je suis tout à fait prêt à modifier le texte. L'important étant qu'il y ait un débat et que les acteurs concernés s'emparent du sujet. On me contacte pour savoir de quoi il retourne. Cela a suscité par exemple la curiosité de la CGPME [Confédération générale des petites et moyennes entreprises, NDLR] ou de certains organismes qui s'occupent aujourd'hui des « chèques restaurant » et de ce type d'aides indirectes aux salariés.

Pour sa part, le directeur du Credoc, Robert Rochefort trouve l'idée intéressante et estime que cette prise en charge devrait être visible et clairement inscrite sur la fiche de paie du salarié.
Cette proposition de loi a-t-elle une chance d'être examinée par les députés ?

Là, je dirai que le fond est plus important que la forme. S'il s'avère que le calendrier parlementaire est trop chargé, je pourrais tout aussi bien faire passer cette disposition comme amendement à un texte gouvernemental.